Rémunérations des territoriaux : les rapports Ravignon et Wœrth échauffent les esprits...

Publié le 5 juin 2024 à 09:51

Les rapports "Ravignon" et "Wœrth" qui ont été présentés récemment ont suscité de vives réactions de la part des acteurs de la fonction publique territoriale (FPT). Ces rapports proposent notamment une mesure controversée, à savoir la décorrélation du point d'indice pour la FPT. Certains acteurs mettent en garde contre une éventuelle "fin du statut" de la fonction publique, tandis que d'autres critiquent les propositions des rapports en les qualifiant de "nébuleuses" et peu cohérentes.

 

La publication de l'article de presse de la Gazette des Communes traite de la question de l'amélioration de la santé financière des collectivités locales en France, en particulier en renforçant leur libre administration. Les rapports « Ravignon » et « Wœrth » proposent la décorrélation du point d'indice pour la fonction publique territoriale comme une solution à cette problématique.

 

Selon Boris Ravignon, maire de Charleville-Mézières et président d'Ardenne Métropole, il est nécessaire de négocier une politique salariale propre à la fonction publique territoriale afin de favoriser l'autonomie de gestion des collectivités. Il avance également que le coût de gestion d'un agent dans la fonction publique territoriale est 2,5 fois supérieur à celui d'un salarié du privé, et qu'il est possible de réduire les coûts de gestion sans diminuer le nombre de fonctionnaires.

 

Cette proposition ne fait cependant pas l'unanimité. Certains acteurs territoriaux estiment qu'elle « briserait » l'unicité de la fonction publique, tandis que d'autres critiquent le timing de la remise des rapports, qui intervient en pleine concertation sur le projet de réforme « pour l'efficacité de la fonction publique ».

 

La proposition de la gestion du point d'indice des agents par les élus locaux et la Coordination des employeurs territoriaux (CET) est également controversée. Le député Eric Woerth est pour une unité de la fonction publique dans le cadre d'une décorrélation du point d'indice pour la fonction publique territoriale, mais la position de la CET peut encore évoluer. Le porte-parole de la CET, Philippe Laurent, estime quant à lui qu'une autonomie fiscale est nécessaire pour mettre en place cette proposition, et que la valeur du point « territorial » doit faire l'objet d'un consensus parmi les élus.

 

Enfin, l'article souligne que les rapports ne proposent pas une vision cohérente du système, et que la Coordination des employeurs territoriaux aura « beaucoup de travail » pour unir les décideurs locaux sur cette question.

 

Annie FRANCOIS pour le syndicat CFDT INTERCO Section Besançon Ville-CCAS-GBM

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