En quarante ans, les relations entre les syndicats et le ministre de la Fonction publique ont beaucoup évolué... La relation entre les syndicats de fonctionnaires et le gouvernement en France, se base sur les expériences de deux anciens ministres de la Fonction publique, Anicet Le Pors et Amélie de Montchalin.
Dans les années 80
Le premier, en poste dans les années 1980, a travaillé étroitement avec la CGT pour élaborer le statut de la fonction publique, qui a intégré les fonctionnaires des collectivités locales et a été adopté avec le soutien des syndicats. Cependant, la politique salariale de la fonction publique a été affaiblie par la désindexation des salaires de l'inflation en 1983.
En 2020
Quatre décennies plus tard, la relation entre le ministre et les syndicats est plus distante, selon Amélie de Montchalin, qui a été en poste entre 2020 et 2022. Elle considère les syndicats comme des alliés parmi d'autres, et cherche à éviter que la fonction publique ne se fige alors que le monde évolue rapidement.
Dans ce contexte, les syndicats sont souvent perçus comme des défenseurs du statu quo. Amélie de Montchalin préfère l'adaptation des services publics aux besoins locaux et un dialogue social décentralisé, ce qui a été mis en œuvre dans la loi de transformation de la fonction publique, malgré l'opposition des syndicats. Elle attribue également l'avancée sociale de la protection sociale complémentaire obligatoire pour les fonctionnaires.
Cette constatation montre bien que la relation entre les syndicats de fonctionnaires et le gouvernement en France a évolué au fil du temps, passant d'une collaboration étroite à une relation plus distante et parfois conflictuelle. Les enjeux ont également changé, avec une attention croissante portée à l'adaptation et à l'agilité des services publics, ainsi qu'à la décentralisation du dialogue social.
Annie FRANCOIS pour le syndicat INTERCO Section Besançon Ville-CCAS-GBM
Ajouter un commentaire
Commentaires