Attractivité de la territoriale : ce qui coince auprès des moins de 30 ans...

Publié le 25 mars 2024 à 13:56

Dans le cadre de la conférence régionale de l’emploi territorial organisée le jeudi 21 mars à Albi, une enquête a été menée par l’Observatoire régional de l’emploi territorial et des données sociales, concernant les perceptions de la territoriale auprès des jeunes de moins de 30 ans.  

Moins d’un jeune sur quatre déclare vouloir rejoindre la territoriale. L’étude a été réalisée en ciblant les profils de lycéens, étudiants, demandeurs d’emploi, et pour certaines questions, les agents de la territoriale, pour un total de 884 participants.

Pouvoir évoluer et télétravailler dans la territoriale

La première des priorités déclarée par les jeunes, c'est la recherche d’opportunités et d’évolutions de carrière, devant la sécurité de l’emploi, le service de l’intérêt général et les conditions de travail.

Pour les  conditions de travail, ils sont 45 % à déclarer prioritaire de “disposer d’une souplesse de leur temps de travail ou de leur rythme de travail” et considèrent que le télétravail  doit rester une priorité dans la territoriale. 

Des salaires trop bas selon les agents interrogés

Au total, ils sont près de 28 % des jeunes à déclarer ne pas vouloir rejoindre la fonction publique territoriale. Selon eux, le principal frein étant qu’ils ne connaissent pas les opportunités et les évolutions, une raison qui arrive devant le fait que le métier auquel il se destine n’existe pas dans la territoriale, et le fait que les salaires sont trop bas.

En revanche, au sein des agents territoriaux qui composent l’échantillon, 61 % ont comme priorité de “disposer d’une rémunération adaptée à leur niveau de diplôme », et parmi les 16 % d’entre eux qui ne souhaitent pas poursuivre leur carrière dans la territoriale, 70 % jugent leurs conditions salariales peu attractives.

FOCUS

« Rémunérons les agents avant de parler d’attractivité ! »

Lors d’une table-ronde dédiée aux leviers pour développer l’attractivité dans la fonction publique territoriale, 75% des agents sont en catégorie C, et que les hausses de salaire pour passer du premier au 8ème échelon ne permettent que de gagner 33 euros de plus au bout de 9 ans de carrière, et +16 euros nets pour un rédacteur qui atteindrait le 5ème échelon en catégorie B. 

Sur ce point, il a été rappelé que 37 % des agents nommés sur un poste de catégorie C ont un niveau d’études supérieur ou égal à bac +2, avec une rémunération annuelle brute médiane des agents de moins de trente ans qui s‘élève à 22 650 euros pour cette catégorie (26 250 euros pour les catégories B, et 29 850 euros pour les catégories A), alors que le salaire annuel moyen d’un jeune diplômé de Bac+2 ayant moins de deux ans d’expérience est de 31 880 euros bruts en moyenne en 2020 selon l’Insee.

Ces résultats sont de premiers chiffres qui ont été partagés, mais l’étude donnera lieu prochainement à une restitution plus détaillée, à une date ultérieure qui n’a pour l’instant pas été communiquée.

 

Sources la Gazette des Communes

Ajouter un commentaire

Commentaires

Il n'y a pas encore de commentaire.