Valoriser les compétences qu’ils ont acquises dans d’autres structures, dans le cadre de mobilités interversants, reste un enjeu pour les agents territoriaux lorsqu’ils reviennent dans la territoriale.
Bien intégrée par les agents, la mobilité professionnelle a été facilitée, au fil des années et des réglementations, notamment afin de transiter entre les différents versants de la fonction publique. Il en résulte une plus grande fluidité des parcours. « Davantage ceux menant de l’Etat vers la territoriale que l’inverse », précise tout de même Marie Mennella, secrétaire nationale d’Interco-CFDT. De fait, le retour dans la territoriale après une mobilité par la voie du détachement pose toujours le même problème, celui de la valorisation de l’expérience acquise.
Absence de poste à un même niveau
Bien sûr, l’absence de poste à un même niveau est inhérente au processus de détachement mais, dans un contexte tendu d’attractivité, la difficulté à faire reconnaître les compétences développées au sein d’une autre administration constitue un vrai frein au retour. C’est d’autant plus le cas pour les agents de la catégorie B ou C, qui ont parfois moins la connaissance du parcours et des démarches à effectuer ainsi que la patience et la persévérance nécessaires pour engager une mobilité.
« Si vous êtes rédacteur en collectivité et que vous avez passé quelques années en préfecture sur des missions d’attaché, au retour on vous propose de nouveau le grade de rédacteur sans reconnaissance du travail accompli ni de votre nouvelle expertise. Cette prise en compte est d’ailleurs l’une de nos revendications. Nous restons sur un schéma qui tient compte du temps passé sur le grade et non sur une fonction publique de carrière », note Marie Mennella, secrétaire nationale d’Interco-CFDT
Suivi aléatoire
Dans ce contexte, cadres et agents en mobilité n’envisagent tout simplement pas de « revenir au même endroit, la mobilité est le plus souvent guidée non par des aspirations carriéristes, mais par un projet personnel. Or la sclérose de l’évolution et de la promotion interne dans la territoriale fait que les agents trouvent d’autres solutions pour y revenir, notamment par le biais de l’emploi contractuel. »
Manque d’anticipation
Une fois en poste hors de la collectivité, les agents paraissent un peu « oubliés » des services des ressources humaines, qui ne garderaient que rarement le contact avec eux et anticipent peu les retours de disponibilité et de détachement.
FOCUS
Des différences entre versants
Selon un sondage du ministère de la Transformation et de la fonction publiques, 34 % des agents de la fonction publique d’Etat souhaitent une mobilité dans la fonction publique. Ils sont 27,9 % dans la FPT et 18,8 % dans l’hospitalière.
Source : sondage « Fonction publique + », 2023.
Sources la Gazette des Communes Par Julie Krassovsky
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